FIN DU T1
Nous signerons bientôt la fin d’un trimestre mouvementé : Un nouveau président à la tête des Etats-Unis, l’élection d’un nouveau dirigeant en l’Allemagne, une hausse de 1 700 milliards de dollars de la valeur des actions mondiales, des traders amateurs qui affrontent des fonds spéculatifs chevronnés et de l’art numérique qui se vend pour des millions de dollars.
Ce trimestre a été riche en événements. Le pétrole brut Brent et le cuivre sont les plus performants, avec des gains respectifs d’environ 20% et 15%, l’indice boursier FTSE, riche en matières premières, est en hausse de 4%. Les grands gagnants de 2020 à Wall Street, les GAFAM, peinent à se relancer.
Les obligations, pénalisées par la reflation, ferment la marche. Les obligations d’État américaines et allemandes ont perdu 5 % à 6 % et les détenteurs de dettes en devises émergentes ont perdu 6,5%.
Pourtant, même avec près d’un demi-milliard de doses de vaccin administrées dans le monde, les marchés terminent le mois de mars en baisse. Cela est dû au regain de tensions entre la Chine et les États-Unis, à la hausse des rendements obligataires, à la résurgence du COVID-19 et à un énorme pétrolier bloqué dans le canal de Suez qui pourrait porter un coup au commerce mondial. Le prochain trimestre sera à surveiller de près!
CREATIONS D’EMPLOIS
Les données de vendredi sur l’emploi aux États-Unis montreront si le marché du travail se renforce.
En février, l’économie a créé un nombre record de 379 000 emplois, grâce à la baisse du nombre de nouvelles infections et à l’aide supplémentaire apportée en cas de pandémie. Les analystes s’attendent à ce que 500 000 emplois soient créés en mars, un gain mensuel record depuis cinq mois.
Le nombre d’Américains déposant de nouvelles demandes d’allocations de chômage a atteint son plus bas niveau depuis un an la semaine dernière. Cela donne un puissant coup de pouce à l’économie qui est sur le point de connaître une croissance plus forte grâce au plan de relance de 1 900 milliards de dollars et au déploiement rapide des vaccins.
REUNION DE l’OPEP +
Le groupe des producteurs de pétrole OPEP et ses alliés se réunissent jeudi, pour l’instant ils devraient s’en tenir aux réductions de production convenues lors de la dernière réunion.
Les fermetures de commerces se multiplient avec l’augmentation du nombre de cas de coronavirus. Ce qui par conséquent fait chuter le Brent de ses récents sommets au-dessus de 71 dollars. Le porte-conteneurs de 400 mètres, échoué dans le canal de Suez, pourrait bien provoquer une compression de l’offre dans les prochains jours si les remorqueurs ne parviennent pas à dégager le navire.
À l’heure actuelle, les réductions de l’offre de l’OPEP+ d’environ 7 millions de barils par jour, auxquelles s’ajoute la réduction supplémentaire d’un million de bpj de l’Arabie saoudite, devraient rester en place.
Selon le ministre de l’énergie des Émirats arabes unis, il est peu probable que l’OPEP+ pompe plus de pétrole que les marchés ne peuvent en supporter. L’augmentation des exportations de pétrole iranien, qui a également pesé sur les prix, est un autre motif de prudence.
LE PRINTEMPS VIRTUEL
Les réunions en ligne du FMI et de la Banque mondiale débutent le 5 avril et seront probablement dominées par les efforts visant à aider les pays les plus pauvres avec de nouvelles aides.
Le plan de la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, prévoit une augmentation équivalente à 650 milliards de dollars, soit le maximum que les États-Unis peuvent soutenir sans l’approbation du Congrès.
Cette mesure pourrait plus que doubler les réserves monétaires de la Zambie et multiplier par six celles du Zimbabwe. Le Pakistan, l’Éthiopie et la Turquie bénéficieraient également d’augmentations à deux chiffres, selon les analystes.
L’allocation ne serait pas officiellement approuvée avant juin, mais les réunions pourraient débattre de la possibilité pour les pays riches de donner ou de prêter leur part des nouveaux fonds aux pays en développement, qui en ont besoin pour payer les vaccins.
OBLIGATIONS CHINOISES
Le fournisseur d’indices FTSE Russell devrait donner le feu vert à l’inclusion des obligations d’État chinoises dans son indice mondial des obligations d’État.
Il s’agit vraisemblablement d’une formalité dans le cadre d’un mouvement annoncé depuis un moment.
Néanmoins, elle intervient à un moment délicat, alors que les autorités cherchent à atténuer les entrées de capitaux derrière l’envolée du yuan. Les investisseurs étrangers détiennent désormais plus de 10 % des obligations d’état chinoises et les régulateurs chinois s’inquiètent des bulles sur les marchés étrangers.
Les écarts de rendement entre les obligations chinoises et américaines se sont resserrés, car les mesures de relance importantes stimulent la reprise aux États-Unis. Cela a réduit l’attrait des obligations chinoises, entraînant récemment des sorties nettes de capitaux.